1: LA RENCONTRE À LA MANIÈRE DE JÉSUS, 2e dimanche de l'Avent!
en la fête de l'Immaculée Conception (ma photo/terrain familial/bénédiction de la Vierge de l'Immaculée)
Homélie du 8 décembre 2013, paroisse de La Présentation-de-la-Vierge, par Margo Gravel-Provencher, théologienne
Aujourd’hui, 2e dimanche de l’Avent, nous poursuivons notre réflexion amorcée dimanche dernier, soit la rencontre à la manière de Jésus. À cet effet, trois témoins nous sont présentés: l’un de la première alliance et les deux autres de la seconde Alliance de Dieu avec son peuple. Ensemble, nous tenterons de comprendre comment Isaïe, Paul et Jean-Baptiste ont perçu ce vivre ensemble, dans une unique espérance. Comment l'ont-ils présenté?
1. LA PAIX chez Isaïe
Dans un premier temps, la liturgie nous présente le livre d’Isaïe. En méditant quelque peu sur le texte offert, nous découvrons l’importance du peuple Israël pour la reconnaissance du Messie attendu. « De la souche, de la racine de Jessé, père de David, est-il dit, un rejeton jaillira de ses racines ». Cela signifie qu’en Isaïe, il ne s’agit pas tant de regarder à l’extérieur de leur foi pour comprendre leurs attentes. Pour le peuple de la première alliance, le Messie provient de l’intérieur, il sera l’un des leurs, de leur peuple. Nous retrouvons sensiblement cette même pensée chez l’auteur de l’évangile d’aujourd’hui. Dès le premier chapitre du récit de Mathieu, premier texte biblique de la Nouvelle Alliance, Mathieu présente la généalogie de Jésus comme suit: « Livre des origines de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham ». Partagée en 3 grandes périodes, chaque période comprend 14 générations: d’Abraham à David; de David à la déportation de Babylone; de la déportation de Babylone à Jésus-Christ.
Cependant, pour reconnaître le Messie attendu, des SIGNES seront donnés. « Ce jour-là, dit Isaïe, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure ».
En ce temps de l'Avent, temps préparatoire à la fête de Noël, il est intéressant de souligner les fruits qui témoigneront de son Action et auxquels la liturgie se réfère. CES SIGNES contiennent tous les éléments qui caractérisent la crèche de Noël. Depuis le début du 4e siècle, l'église Ste-Marie-Majeure de Rome la présente. Au 13e siècle, saint François d'Assise contribua à la transmission de cette tradition.
Tous vivront ensemble dans la paix, dit le texte d'Isaïe en premièr lecture: « le loup habitera avec l'agneau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra .... les animaux seront conduits par un enfant ».
2. L'ESPÉRANCE chez l'apôtre Paul
Dans un deuxième temps, nous découvrons avec l’apôtre Paul comment celui-ci perçoit, cette rencontre à la manière de Jésus. Formé par Gamaliel, ce Maître incontesté, l’apôtre Paul nous indique les lieux qui ont soutenu son espérance et transformé sa foi.
Plus spécifiquement dans ce temps d’incompréhension vécue par Paul envers le NOUVEAU MINISTÈRE de Jésus-de- Nazareth et de ses premiers disciples !
À cet égard, il est possible d’affirmer que Paul a du s’interroger. Deux fois plutôt qu’une! De tradition greco- romaine, persécuteur des premiers chrétiens, Paul fait une rencontre, non pas une simple rencontre entre deux personnes, mais une rencontre d’intériorité en présence du RESSUSCITÉ, à Damas en Syrie, lieu de misère et d’incompréhension aujourd’hui. Nous pouvons alors nous interroger. Comment et et surtout pourquoi Paul adhère-t-il à Jésus-ressuscité? Pourquoi, accepte-t-il cette transformation?
En creusant au plus profond de son être, il est possible de situer cette action. Ses premiers amours ne sont-ils pas l’étude « aux pieds de Gamaliel » et la méditation des LIVRES SAINTS? À leur écoute, Paul est en mesure de comprendre. Cette RENCONTRE AVEC LE RESSUSCITÉ n’est pas irréconciliable avec sa foi première. Paul découvre en Jésus, non plus uniquement un MAÎTRE qui provient de leurs milieux, tel que le soulignait Isaïe, mais il perçoit la raison profonde qui a guidé son MINISTÈRE. Des « écailles» tombent de ses yeux. Il VOIT. Il ENTEND. Il PERÇOIT. IL COMPREND LA NOUVEAUTÉ. Chez Paul, cette dimension de « SERVICE » provient d’un autre lieu. Elle lui fut révélée. Celle-ci est « FIDÉLITÉ DE DIEU » au peuple de la première alliance.
« Si le Christ, dit-il, s’est fait le serviteur des juifs, c’est en raison de la fidélité de Dieu, pour garantir les promesses faites à nos pères. »
3.- LA TRANSFORMATION PAULINIENNE, déjà présente en Jean-Baptiste.
Dès lors, nous pouvons poursuivre en puisant avec Jean-Baptiste aux sources chrétiennes de notre foi, celle qui a bercé notre enfance. Une autre facette de la vie de Jean-Baptiste ouvre ces nouveaux horizons. Avec Jean-Baptiste, nous découvrons le NOUVEAU MINISTÈRE de Jésus-de-Nazareth. Pour cet aspect, je ne retiendrai que la dernière partie de l’évangile:
« Moi, dit Jean-Baptiste, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est pus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint ». Ici se situe notre baptême.
C’est pourquoi, en ce 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, je retiens cette autre facette de la vie de Jean-Baptiste. Celle-ci éclaire et soutient notre réflexion. Tels Isaïe et Paul, l’Appel à la NOUVEAUTÉ proclamé par Jean-Baptiste provient de loin, de son enfance. Nous rencontrer à la manière de Jésus, c’est, pour nous, reconnaître les rôles exceptionnels vécus par Marie, la mère de Jésus et sa cousine Elisabeth, la mère de Jean- Baptiste. Plus spécifiquement lors de la Visitation de Marie cjez Elisabeth! IL y a dans cet évènement, un ACTE DE RE-CONNAISSANCE, de PLÉNITUDE. La rencontre de Marie avec Elisabeth soutient la mission prophétique de Jean-Baptiste. Elle en est le « point de départ ». En ce lieu, deux femmes enceintes se rencontrent, et « en elles » et « par elles», se révèle l’originalité du message chrétien. En cet instant de grâces, Elisabeth reconnaît le DON UNIQUE reçue par Marie. « En elles » et « pour elles », la FIDÉLITÉ DE DIEU envers son PEUPLE s’accomplit: «Lorsqu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant [,JEAN- BAPTISTE], bondit dans son sein. Elisabeth fut remplie de l’ESPRIT- SAINT ». « Je suis la SERVANTE DU SEIGNEUR » avait dit Marie quelque temps auparavant. « QU’IL ME SOIT FAIT SELON TA PAROLE.».
Puissions-nous reconnaître en cette eucharistie comment le baptême de conversion de Jean-Baptiste nous conduit vers le NOUVEAU MINISTÈRE DANS L’ESPRIT offert en JÉSUS-DE- NAZARETH, dans la FIDÉLITÉ de DIEU, SON PÈRE. AMEN!
en la fête de l'Immaculée Conception (ma photo/terrain familial/bénédiction de la Vierge de l'Immaculée)
Homélie du 8 décembre 2013, paroisse de La Présentation-de-la-Vierge, par Margo Gravel-Provencher, théologienne
Aujourd’hui, 2e dimanche de l’Avent, nous poursuivons notre réflexion amorcée dimanche dernier, soit la rencontre à la manière de Jésus. À cet effet, trois témoins nous sont présentés: l’un de la première alliance et les deux autres de la seconde Alliance de Dieu avec son peuple. Ensemble, nous tenterons de comprendre comment Isaïe, Paul et Jean-Baptiste ont perçu ce vivre ensemble, dans une unique espérance. Comment l'ont-ils présenté?
1. LA PAIX chez Isaïe
Dans un premier temps, la liturgie nous présente le livre d’Isaïe. En méditant quelque peu sur le texte offert, nous découvrons l’importance du peuple Israël pour la reconnaissance du Messie attendu. « De la souche, de la racine de Jessé, père de David, est-il dit, un rejeton jaillira de ses racines ». Cela signifie qu’en Isaïe, il ne s’agit pas tant de regarder à l’extérieur de leur foi pour comprendre leurs attentes. Pour le peuple de la première alliance, le Messie provient de l’intérieur, il sera l’un des leurs, de leur peuple. Nous retrouvons sensiblement cette même pensée chez l’auteur de l’évangile d’aujourd’hui. Dès le premier chapitre du récit de Mathieu, premier texte biblique de la Nouvelle Alliance, Mathieu présente la généalogie de Jésus comme suit: « Livre des origines de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham ». Partagée en 3 grandes périodes, chaque période comprend 14 générations: d’Abraham à David; de David à la déportation de Babylone; de la déportation de Babylone à Jésus-Christ.
Cependant, pour reconnaître le Messie attendu, des SIGNES seront donnés. « Ce jour-là, dit Isaïe, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure ».
En ce temps de l'Avent, temps préparatoire à la fête de Noël, il est intéressant de souligner les fruits qui témoigneront de son Action et auxquels la liturgie se réfère. CES SIGNES contiennent tous les éléments qui caractérisent la crèche de Noël. Depuis le début du 4e siècle, l'église Ste-Marie-Majeure de Rome la présente. Au 13e siècle, saint François d'Assise contribua à la transmission de cette tradition.
Tous vivront ensemble dans la paix, dit le texte d'Isaïe en premièr lecture: « le loup habitera avec l'agneau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra .... les animaux seront conduits par un enfant ».
2. L'ESPÉRANCE chez l'apôtre Paul
Dans un deuxième temps, nous découvrons avec l’apôtre Paul comment celui-ci perçoit, cette rencontre à la manière de Jésus. Formé par Gamaliel, ce Maître incontesté, l’apôtre Paul nous indique les lieux qui ont soutenu son espérance et transformé sa foi.
Plus spécifiquement dans ce temps d’incompréhension vécue par Paul envers le NOUVEAU MINISTÈRE de Jésus-de- Nazareth et de ses premiers disciples !
À cet égard, il est possible d’affirmer que Paul a du s’interroger. Deux fois plutôt qu’une! De tradition greco- romaine, persécuteur des premiers chrétiens, Paul fait une rencontre, non pas une simple rencontre entre deux personnes, mais une rencontre d’intériorité en présence du RESSUSCITÉ, à Damas en Syrie, lieu de misère et d’incompréhension aujourd’hui. Nous pouvons alors nous interroger. Comment et et surtout pourquoi Paul adhère-t-il à Jésus-ressuscité? Pourquoi, accepte-t-il cette transformation?
En creusant au plus profond de son être, il est possible de situer cette action. Ses premiers amours ne sont-ils pas l’étude « aux pieds de Gamaliel » et la méditation des LIVRES SAINTS? À leur écoute, Paul est en mesure de comprendre. Cette RENCONTRE AVEC LE RESSUSCITÉ n’est pas irréconciliable avec sa foi première. Paul découvre en Jésus, non plus uniquement un MAÎTRE qui provient de leurs milieux, tel que le soulignait Isaïe, mais il perçoit la raison profonde qui a guidé son MINISTÈRE. Des « écailles» tombent de ses yeux. Il VOIT. Il ENTEND. Il PERÇOIT. IL COMPREND LA NOUVEAUTÉ. Chez Paul, cette dimension de « SERVICE » provient d’un autre lieu. Elle lui fut révélée. Celle-ci est « FIDÉLITÉ DE DIEU » au peuple de la première alliance.
« Si le Christ, dit-il, s’est fait le serviteur des juifs, c’est en raison de la fidélité de Dieu, pour garantir les promesses faites à nos pères. »
3.- LA TRANSFORMATION PAULINIENNE, déjà présente en Jean-Baptiste.
Dès lors, nous pouvons poursuivre en puisant avec Jean-Baptiste aux sources chrétiennes de notre foi, celle qui a bercé notre enfance. Une autre facette de la vie de Jean-Baptiste ouvre ces nouveaux horizons. Avec Jean-Baptiste, nous découvrons le NOUVEAU MINISTÈRE de Jésus-de-Nazareth. Pour cet aspect, je ne retiendrai que la dernière partie de l’évangile:
« Moi, dit Jean-Baptiste, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est pus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint ». Ici se situe notre baptême.
C’est pourquoi, en ce 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, je retiens cette autre facette de la vie de Jean-Baptiste. Celle-ci éclaire et soutient notre réflexion. Tels Isaïe et Paul, l’Appel à la NOUVEAUTÉ proclamé par Jean-Baptiste provient de loin, de son enfance. Nous rencontrer à la manière de Jésus, c’est, pour nous, reconnaître les rôles exceptionnels vécus par Marie, la mère de Jésus et sa cousine Elisabeth, la mère de Jean- Baptiste. Plus spécifiquement lors de la Visitation de Marie cjez Elisabeth! IL y a dans cet évènement, un ACTE DE RE-CONNAISSANCE, de PLÉNITUDE. La rencontre de Marie avec Elisabeth soutient la mission prophétique de Jean-Baptiste. Elle en est le « point de départ ». En ce lieu, deux femmes enceintes se rencontrent, et « en elles » et « par elles», se révèle l’originalité du message chrétien. En cet instant de grâces, Elisabeth reconnaît le DON UNIQUE reçue par Marie. « En elles » et « pour elles », la FIDÉLITÉ DE DIEU envers son PEUPLE s’accomplit: «Lorsqu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant [,JEAN- BAPTISTE], bondit dans son sein. Elisabeth fut remplie de l’ESPRIT- SAINT ». « Je suis la SERVANTE DU SEIGNEUR » avait dit Marie quelque temps auparavant. « QU’IL ME SOIT FAIT SELON TA PAROLE.».
Puissions-nous reconnaître en cette eucharistie comment le baptême de conversion de Jean-Baptiste nous conduit vers le NOUVEAU MINISTÈRE DANS L’ESPRIT offert en JÉSUS-DE- NAZARETH, dans la FIDÉLITÉ de DIEU, SON PÈRE. AMEN!