Margo Gravel-Provencher                théologienne
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VI: Dire autrement? par Margo Gravel-Provencher, théologienne, présenté dans le cadre de la "théologie pratique", Société canadienne de théologie, 26-10-2006 (Être chrétien autrement. Nouvelles figures de l'identité chrétienne)

Afin de relater l’entièreté d’une expérience de foi qui «se dit» dans la rédaction d’une thèse doctorale, je ne reprendrai que quelques éléments cités en avant-propos de ma thèse, ces «moments forts» qui permettent cette théologie inductive, cette théologie en acte (Origène). Ceci signifie que les moments forts de l’expérience de foi vécue et les divers événements en aval et en amont de la rédaction de cette thèse ont favorisé l’intégration théologique de la méthodologie de l’auteur choisi. À cet effet, l’esthétique théologique d’Hans Urs von Balthasar ne dissocie pas l’évidence subjective de l’évidence objective de l’expérience de foi, tout comme il ne dissocie pas le beau (esthétique théologique) du bon (dramatique divine) et du vrai (théologie), la théologie dogmatique de la théologie fondamentale.

Ce sera ainsi qu’à partir d’une question qui a priori semble insoluble que la question de l’accession des femmes au sacerdoce ministériel au sein de l’Église catholique romaine devînt l’objet de ma quête doctorale. En effet, si ces recherches doctorales ne se voulaient qu’un premier regard vers les fondements du ministère sacerdotal, je découvrais la pensée balthasarienne. En quête d’un auteur ayant étudié les fondements du ministère ordonné selon la tradition de l’Église catholique romaine, ce fut par la lecture d’un article sur la question publiée dans l’Osservatore Romano que je serai entraînée vers la particularité de sa pensée. L’approfondissement des sources énoncées transforma ma pensée. Tout en traitant de la question des fondements théologiques, il devenait possible de porter un regard «positif» envers les fondements de la tradition «créatrice» de notre Église.

Afin de présenter mon cheminement particulier, je dois auparavant reconnaître que je viens d’un milieu extrêmement croyant. J’ai vécu cet univers particulier au sein de mon enfance et tout contribuera, en tant de questionnement, vers la poursuite de cet engagement ecclésial. Dès lors, je désire souligner la qualité des professeurs lors de ma formation théologique. Cependant, je dois avouer que la question contemporaine de l’admission des femmes au sacerdoce ministériel ne provient pas chez moi, uniquement de la modernité bien qu’elle ne saurait s’en dissocier. Dès ma tendre enfance, la question de l’ordination de la femme au sacerdoce ministériel m’interpella. À cet égard, je ne pouvais comprendre pourquoi la femme ne pouvait y accéder. Cela signifie qu’ayant songé à cet engagement religieux et ne pouvant y adhérer, j’éloignai de moi cette pensée pour m’engager dans un mariage heureux et comblé. Et ce sera, en vivant cette vie de couple que nous serons guidés vers cet engagement plus profond. Pour moi, le soutien de mon mari fut essentiel dans ce cheminement.

Toutefois, les difficultés que vivaient certains membres de notre famille nous orientèrent mon mari et moi vers un lieu de prières. Et, ce sera en ce lieu, suite à une invitation du diacre, de ma paroisse, responsable du groupe de prières que je participai à un premier congrès charismatique. Il me fut donné de vivre ce qu’Hans Urs von Balthasar considère comme une «mystique objective». Un an plus tard, dans un acte d’abandon à la volonté de Dieu, j’acquiesçais au Christ dans un don total. Je prononcerai ces paroles de Samuel et j’entendrai à l’oreille du cœur cette invitation à Le suivre. Je vécus alors ces moments forts où la foi du Christ nous est révélée. Nous vivons alors ce regard autre, cette nouvelle perception des personnes qui nous entourent et ce, sans distinction de race, de sexe ou de religion.

Mon intérêt pour les «études» théologiques provient de divers engagements pastoraux : paroissial et scolaire ou diocésain. Pour ma part, la décision de poursuivre au doctorat fut prise lors du Synode de Montréal. Suite à une perte d’emploi en milieu scolaire dans le cadre de coupures budgétaires, je décidai alors d’aller plus loin car je n’entrevoyais pas les transformations attendues. Lors de mon engagement comme animatrice de pastorale au secondaire, il me fut donnée d’écouter les rêves des jeunes. Soucieuse de participer au renouveau ecclésial, la question féminine se fit de plus en plus interpellante. Épouses de diacre, étudiantes en théologie croyant à l’accession des femmes au sacerdoce ministériel, jeunes ne comprenant pas la non-égalité de l’homme et de la femme dans la vie de l’Église, les diverses pensées émises obligeaient cette scolarité. Ouverte à l’œcuménisme et au dialogue interreligieux depuis l’enfance, je ne pouvais comprendre comment il était possible d’appuyer en même temps l’unité des Églises chrétiennes tout en maintenant des divergences sur la question de l’ordination de la femme à la prêtrise. Quittant à regret le milieu scolaire et bien qu’on m’offrait de poursuivre à nouveau, ma décision était prise. Dorénavant, je me consacrerai à la recherche des critères d’accessibilité au sacerdoce ministériel. Et c’est ainsi que mes recherches m’ont conduite vers la pensée balthasarienne, au cœur de l’ouverture au monde du Concile Vatican II et du renouveau ecclésial envers la femme et le ministère ordonné. Il devenait alors possible d’établir un lien entre l’expérience de foi vécue et l’aggiornamento conciliaire.

Un autre point favorisait ma recherche : l’auteur étudié était considéré comme un auteur autorisé sur la question posée par Inter Insigniores. Le 23 juin 1984, celui-ci recevait du pape Jean-Paul II le Prix International Paul VI. Ce prix couronne une œuvre ayant contribuée de manière importante au développement de la recherche théologique et de la connaissance religieuse. Selon le pape Jean-Paul II, « l’amour fervent de la théologie qui a soutenu la profonde réflexion d’Hans Urs von Balthasar sur les œuvres des Pères, des Théologiens et des Mystiques lui a permis de mettre ses vastes connaissances au service d’un intellectus fidei ouvert à la splendeur du vrai qui émane de Jésus-Christ. » Pour ma part, je dois aussi mentionner que le séminaire de recherche siegwaltien offert lors de ma formation doctorale favorisait cette orientation finale. Selon Siegwalt, le discernement ecclésial comprend les critères suivants : « la prédication fondatrice de la révélation de Dieu, son actualisation dans la prophétie et sa fondation dans la doctrine et dans l’une et les autres la prière à Dieu et le service au prochain.»

Un dernier aspect mérite d’être souligné et il est pour moi fondamental dans ce cheminement de foi. Cette expérience fondamentale ne me détachait pas des miens. Dans les événements familiaux particuliers, aux jours d’homologations de constitution ou décrets conciliaires, je vivais une certaine vie d’union entre ces « moments forts » de ma vie familiale et l’enracinement de ma foi en l’Église du Christ, en Église de Dieu.

En terminant, comment dire autrement, si ce n’est que dans l’acception de ces nouveaux intervenants et  intervenantes qui, mariées, ouvrent ces nouveaux horizons en conformité avec l’appel reçu et en attente de réception ecclésiale?

cf. http://www.ftsr.ulaval.ca/rqtp/Document/MGP.html

N.B.:  Au jour de notre 50e anniversaire de mariage à Pierre et moi, jour de la Pentecôte 2011, nos enfants nous ont invités à la paroisse Sainte-Rose-de-Lima, ville de LAVAL, lieu de notre mariage.  Ce sera aussi la signature du Livre d’Or de la Cité de Dorval. Le maire de la cité, M. Edgar Rouleau nous remêt  le livre d’André Duval, Dorval, trois siècles d’histoire. Dans ce volume, je serai étonnée de retrouver l‘un de mes ancêtres maternels, premier maire du village de Dorval.  46 ans après notre venue en sol dorvalois, nous sommes allés visiter la maison de notre aïeul. Dans ce volume, on y mentionne le nom de la propriétaire du « domaine de la présentation », Mlle Agathe de St- Perre (1685-1691).  Après des recherches notariés, la cité inscrira son nom dans les Armoiries de la Cité (novembre 2013).  

Autres observations: 

Mise à jour, le 17 avril 2015.



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